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Introduction

L'Univers de René Laloux

Lalousien: (adj, fem lalousienne) neol. se dit de tout univers, de toute peinture humaniste oscillant entre enchantement onirique et effroi surréaliste. Par extension, s'applique aux admirateurs zélés de l'œuvre du réalisateur René Laloux.

ex: ah! c'est vraiment lalousien!

 

 

 

René Laloux est plus qu'un nom, c'est une rune. A son évocation, pour les fortunés qui ont eu la chance de voir une de ces oeuvres, notre univers bascule: le ciel prend des teintes roses... en plissant les yeux, on aperçoit au loin le vol majestueux d'un ornithoptère chevauché de son Servant... autour de nous, d'étranges forêts de cristaux sortent de terre et on devine le bourdonnement lointain d'un vol de frelons...

Les mondes insolites qui prennent vie dans ces trois long-métrages marquent à jamais ceux qui les ont vu... méconnus en France, ces quelques oeuvres ont fait le tour du monde...il y en a malheureusement peu, car là encore, l'histoire de René Laloux, c'est celle, tragique, du dessin animé en France.

Tout a commencé dans une clinique psychiatrique à la fin des années 50, avec les Dents du singe, un film d'animation réalisé par les pensionnaires du centre . Récit surréaliste s'il en est, il se fait remarquer dans les festivals. Commence alors le travail avec Roland Topor, notamment les escargots en 1967, autre récit surréaliste.

Un projet de long métrage est lancé avec Topor... ils pensent d'abord à une adaptation "non édulcorée" de Rabelais, mais le choix se porte finalement sur "Om en série" de Stephan Wul. Il s'agit d'une coproduction franco-tchèque (l'animation est réalisée en tchecoslovaquie). La technique de l'animation retenue est celle du papier découpé, pour conserver les graphisme de Topor.

C'est un succès: Malgré des barrières bureaucratiques et financières, la planète sauvage arrive à son terme, et le film reçoit la palme au festival de cannes en 1973 (c'est aussi l'un des premiers long-métrage d'animation Français). Pourtant il demeure aujourd'hui encore peu connu du grand public français (voir press-book anglo-saxon). Film culte, il est régulièrement projeté dans toute la France...
Plus de sept ans après, un second projet se concrétise, et sort sur les écran les maîtres du temps, un long métrage toujours d'après un roman de Stephan Wul et sur des dessins de Moebius... La production est encore plus largement, française... et la encore, malgré quelques concessions, la magie opère sur ce premier dessin anime de Space-opera. Décors somptueux, personnages , créatures étranges et une chute des plus inattendues capturent le spectateur.

Enfin, à nouveau sept ans plus tard sort Gandahar, bien qu'il ne sera presque pas (!) diffusé sur le grand écran (à ma connaissance), avec un retour à la sous-traitance extra-hexagonale (en Corée). Gandahar avait pourtant été mis en chantier peu apres la Planète Sauvage.

Le résultat ? Une merveilleuse alchimie entre l'univers graphique de Philippe Caza (porté a l'écran pour la première fois) et l'œuvre de JP Andrevon... avec une cerise sur le gâteau, la musique de Gabriel Yared... ce sera le dernier long métrage de M. Laloux jusqu'à aujourd'hui.

Ironie du sort, à cette même période, on commande un programme sur l'animation, en coproduction Européenne dont Laloux sera chargé... et un autre court métrage vera le jour, dans la lancée de Gandahar, Comment wang fu fut sauvé, d'après une nouvelle de marguerite Yourcenar. Enfant heureux d'un merveilleux conte et d'un réalisateur inspiré...

Un projet de 4ieme long métrage est en en chantier depuis près de 10 ans! d'après un roman de serge Brussolo (le souffle du dragon) il devait être initialement dessiné par Sanahujas. Sanahujas nous quitte hélas il y a quelques années... et le projet est peu à peu abandonné. Une modeste initiative a été lancée sur ce site en comptant sur votre intérêt, afin de manifester notre enthousiasme à René Laloux.

Malgré tout ces problèmes, si on ne peut parler de consécration de son oeuvre, du moins a-t-on la satisfaction de savoir que René Laloux a fait école. Il dirige d'ailleurs le departement de création numérique au centre national de la Bd à Angoulême. Selon ses propres dires, il essaie d'insuffler aux étudiants en création numérique le domptage de la technologie qui doit être au service de l'illusion créatrice... retiré du dessin animé à notre plus grand tristesse, il se consacre désormais à la peinture.
 

 

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