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Dessinateurs

La planète sauvage

Roland topor

Dessinateur et écrivain français, Roland Topor est né en 1938 à Paris et est mort en 1997. Il passe par la section gravure de l`école des Beaux-Arts avant de publier son premier dessin dans la revue Bizarre, et son premier conte dans la revue Fiction. Moraliste grinçant, il pratique l`absurde avec délectation et, avec un humour corrosif, il collabore à Hara-Kiri et à Charlie-Hebdo. Il a peint de grands tableaux fantasmagoriques en tons pastels, illustré les oeuvres de Marcel Aymé, écrit du théâtre et fait du cinéma. Il a publié une trentaine d`ouvrages, dont «Jachère-Party», «Le bébé de M. Laurent», «La cuisine cannibale»..

Dans un tout autre registre il a travaillé dans le cadre de programmes pour la jeunnesse, avec le fameux "Telechat".

Les maîtres du temps

Moebius

De son vrai nom Jean Henri Gaston Giraud , il est né en 1938 à Nogent-sur-Marne en 1954 il entre aux Arts Appliqués , et un an plus tard, ses premieres premières illustrations son publiées. il commence des lors à travailler pour la publicité, pour la mode, la décoration, etc. et fais sa permiere BD dans "FAR WEST" .Il colabore à "FAR WEST", "SITTING BULL", "FRIPOUNET ET MARISETTE", "ÂMES VAILLANTES", "COEURS VAILLANTS". Plus diverses illustrations pour "Fleurus", etc. Jusqu'en 1959.Il collaborera dans la même temps à "HARA-KIRI" jusqu'en 1964. 1964-"Tonnerre à l'Ouest", deuxiéme épisode de "Fort Navajo" enchaîné sur "L'Aigle solitaire". 1965-Début du "Cavalier perdu". Son second voyage au Mexique, il y expérimentera une fois les champignons hallucinogènes mais le voyage est décevant et il va aux USA quelques mois. En France, Jijé poursuit à sa place l'épisode interrompu par son départ et dessine la couverture du premier album de Blueberry. 1966-Fin du cycle de "Fort Navajo". Parution de "L'Homme à l'étoile d'argent" qui achève de centrer la série sur le personnage de Blueberry. Début du cycle de "Cheval de Fer", le séptième épisode en l'espace de trois ans... il collabore aux récits complets de "Total Journal". En 1969 Moebius reparaît comme illustrateur de science-fiction chez Opta. En 1973 c'est la parution de l'"Outlaw", où la descente du personnage Blueberry est bien entamée, dessiné rapidement, l'épisode est remarquable par la violence du traitement. Parution des sept planches de "La Déviation", signées Gir, elles marquent cependant le retour de Moebius à la bande dessinée, depuis dix ans. Elles marqueront des générations de dessinateurs. En 1975 c'est la. Création de "MÉTAL HURLANT" avec Dionnet, Druillet et Farkas (les éditions Humanoides Associés). Début de "Harzack". Il rencontre Alexandro Jodorowsky et travaille sur le storyboard de l'adaptation cinématographique du "Dune" de Frank Herbert. Jodorowsky lui fait découvrir que "l'art n'est pas une fin en soi", que "rien n'est une fin en soi". Autre collaboration cinematographique en 1977-Il travaille sur les costumes d'"Alien" de Ridley Scott. puis Il travaille sur le storyboard des "Maîtres du Temps" de René Laloux.

En 1980, Il débute sa série des aventures de John Difool sur scénario d'Alexandro Jodorowsky, puis 1981-Parution de "L'Incal noir" et de "L'Incal lumière". Moebius élargit son public. 1982-Moebius préside le Jury du Salon de la bande dessinée d'Angoulême. Il est invité au Japon par la revue "STARLOG". Sortie des films "Les Maîtres du Temps" et "Tron". Parution d'"Édéna", une histoire de 6 planches réalisée en collaboration avec Paula Salomon, Appel Guéry (pour le texte) et Marc Bati (à l'aerograph) pour le numéro an 2000 de "L'Expansion". Avec les mêmes il travaillera sur un album "Destin 3 Pour Édéna", signé Jean Gir, et sur son project de prochain film "Internal Transfer" que réalisera Arnie Wong, un des principaux artisans de l'animation de "Tron". Il s'installe à Romorantin et constitue un studio de travail. 1983-Après un bref séjour à Paris, il quitte l'Europe avec son studio pour Thaiti. Parution quasi simultanée du dernier Difool ("Ce qui est en bas") et du Tome 2 des "Oeuvres Complètes" de Gir (aux Humanos), du dernier "Blueberry", "La dernière Carte" (chez Novedi-Hachette) et de la "Mémoire du Futur" (Gentiane). Il travaille sur le storyboard d'"Internal Transfer". Décembre: Parution de "Sur l'étoile, une croisière Citroen" bande dessinée publicitaire de 40 planches realisée pour Citroen éditée sous forme de portfolio par Gentiane pour les concessionnaires et d'album Humano pour le grand public.

extrait de la Biographie rédigée par Jean Annestay

Gandahar

Philippe Caza

Philippe Cazamayou, alias Caza, est né à Paris en 1941. Sa carrière professionnelle commence dans le milieu de la publicité jusqu'à ce qu'il signe, en 1970, un premier album, Kris Kool, chez Losfeld. Mais c'est l'année suivante qu'il débute dans la BD en réalisant, à partir du n°602 du journal Pilote, une série délirante, Quand Les Costumes avaient des dents (six épisodes de deux ou trois planches), suivie d'une autre sur scénario de Bazzoli, Princesse Glucide. 1972 est aussi l'année où Caza réalise ses premières illustrations pour les éditions OPTA. Il apparaîtra sur les couvertures de J'ai Lu à partir de 1974, avec Jirel de Joiry de Catherine Moore. Après s'être penché sur ses angoisses urbaines, non sans humour et dans l'ambiance post soixante-huitarde de l'époque, Caza puise son inspiration aux sources d'un onirisme plus positif, non dénué de mysticisme. Les Habitants du crépuscule et Les Remparts de la nuit rassemblent plusieurs récits nés de rêves, éveillés ou non, qui ont un mot, une phrase pour catalyseur. Les lectures avouées sont, entre autres, Wul et Harlan Ellison, mais aussi les contes, les légendes, les mythes, cette mémoire collective de l'humanité. Les Oms, personnages aux traits simplifiés, apparaissent comme des êtres fragiles souvent dépassés par les événements. Caza dessine superbement des femmes aux formes généreuses, dont l'attitude est un rien dominatrice. Les hachures cèdent progressivement la place à la couleur. Durant cette décennie, Caza est présent sur tous les fronts : outre ses collaborations à différentes revues (Actuel, Fluide Glacial, La Gueule ouverte) ou fanzines (Falatoff, A comme...), ses illustrations de romans, il poursuit sa carrière BD chez Dargaud, mais aussi aux Humanoïdes Associés, qui réalise en 79 un recueil de ses couvertures. Son passage à Métal Hurlant, à partir de 1976, lui donne d'ailleurs l'occasion de dessiner de grandes visions fantasmagoriques, où l'ampleur des décors laisse rêveur. Ses premières pages sont en noir et blanc et révèlent sa maîtrise graphique dans le pointillisme. L'univers, très érotique, décline des thèmes philosophico-mystiques autour de la naissance et du mystère des origines : l'œuf, la femme-mère, la genèse de l'univers se combinent dans une même cosmogonie (Sanguine, Hydrogénèse in Arkhé). Chez le Caza des années 80, hachurage et pointillisme ont disparu au profit d'un traitement de la couleur directe très abouti. L'homme est toujours considéré à l'échelle de l'univers, sa grandeur se mesure à l'aune des étoiles mais il n'est ni insignifiant ni dérisoire pour autant ; il peut influer sur son destin pour peu qu'il se souvienne de sa place et de ses origines. Mémoires des écumes est justement le titre d'un album réalisé avec Lejalé, coscénariste et photographe des clichés retravaillés par Caza. Ses images prennent vie d'une autre manière lors de sa collaboration avec René Laloux : deux premiers courts métrages d'animation sont réalisés, La Prisonnière et Comment Wang-Fo fut sauvé, inspiré d'un conte chinois, avant le long dessin animé qu'est Gandahar, adapté du roman de Jean-Pierre Andrevon. La mythologie reste une importante source d'inspiration puisqu'il compose une série en six volumes consacrée au Monde d'Arkadi, basé sur le mythe d'Orphée. C'est le retour à une bande dessinée plus classique, sans couleurs directes. Les images ne sont plus muettes ni imposantes de majesté mais s'inscrivent à nouveau dans une narration dialoguée. Le trait est plus nerveux, plus cassant mais d'une grande lisibilité.

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