Le mur économique

Trois longs metrages tout au long de la carriere de René laloux...un seul pour paul Grimault...des chefs d'oeuvres qui ne doivent d'avoir vu le jour qu'a la pugnacité de leurs réalisateurs...et qui termine parfois de les décourager. Principale raison de la rareté de l'animation d'auteur en France, malgres les chefs d'ouvres qu'elle a, et continue de nous donner. Pourquoi de telles difficultées ?

Il est vrai que faire un film d'animation coute énormement d'argent...mais la encore, tout est relatif, à budget égal, un petit film coutant la meme chose qu'un petit (chef d'oeuvre du) film d'animation. La raison est plutôt à trouver dans la défiance des producteurs dans la rentabilité d'une telle entreprise, ce qui entraine un cercle vicieux difficile à rompre...il est vrai que traditionnellment, le dessin animé, hors de la cible enfantine, trouvait difficilement son public en europe. Faire des concessions devient alors necessaire pour survivre...concessions qui peuvent s'avérer plus ou moins malheureuses...le plus " transigeant" des films de Laloux a certainement été Les Maitres du Temps, qui inclus, à la maniere des films de Disney, deux "chansons" (il est vrai que l'une d'elle est une chanson à boire!)...qui ont assez mal vieilli...c'est le seul également a avoir fait l'objet de produits derivés (tres peu nombreux il est vrai).

Le chateau des singes, de Laguionie, introduit lui aussi des chansons, avec plus de bonheur...mais il se tourne résolument vers un public plus "traditionnel".

L'habitude de générer des profils, dépassant les entrées, sur les produits derivés, et la quintessence même de la strategie de Disney. Au dela des jouets générés par les produits (et des articles de toute sorte), le film connait une seconde vie en cassette,et meme aujourd'hui, des séquelles comme le roi lion 2...)qui permettent de prolonger les benefices de l'investissement.

Implacable machine mercantile ou l'onirisime Lalousien n'aurait guère sa place ...

Pour résoudre le dilemme de la qualité (et) de l'indépendance, il exite peu de moyens...la sous traitance, pour reduire les couts liées a l'animation (en Corée notamment) a souvent été choisie, comme c'est la cas pour Gandahar...precisions toutefois que cela n'est pas toujours la motivation princiaple, puisque une importante tradition artisanale et une industrie du dessin animé dans les pays de l'est (republique cheque en particulier) presente aussi de nombreux attraits pour les réalisateurs.

La coproduction represente une autre forme de solution...des séries francaises les plus réussies ,celles de Bernard Deyriès (les citées d'or, avec NHK) ont ete realisées grace à ce principe, mettant en oeuvre le meilleur des deux cultures (dans le cadre des coopération franco-nippones, citons Ulysse, avec des dessins d'Adamov, il etait une fois l'espace, avec des vaisseux de Manchu ect...).Mais elles ont conté avec un producteur execptioonel dans le domaine,Jean Chalopin.

Notons que la qualité se gattera serieusement en passant dans la seconde partie des années 80, a la collaborations avec les américains

Une autre forme de coproduction, realisée pour la serie des "il etait une fois" permet de faire financer une serie par l'achat groupé de nombreux partenaires Européens...

Mais bien sur, dans tous ces cas, le marche visise reste celui de la television, et celui du public "infantile", meme si la liberté acquise a permit aux créateurs francais de s'exprimer de manière originale!

vaisseau de la confederation d'omega d'il etait uen fois l'espace

Quand aux studios de productions stables, et ayant les moyen de leur ambitions, ils ne sont pas légion dans notre pays...Paul grimault échoua dans la consitution d'un studio d'avant garde dans les années 50, (Laloux réalisa ses premiers films dans une version bien plus modeste du Studio de Grimault)...les moyens d'entretenir un pléthore de créateurs, au demeurant excellents, faisant défaut: le problème central etant toujours celui de la rentabilité des films, sans commettre de compromissions trop dénaturantes (entendez "infantilisantes")...dérnièrement la Fabrique en france (avec Kirikou) reussi ce pari...

Le seul exemple dans ce domaine est le mythique Studio japonais Ghibli.

Si la majoritées des production japonaise privilégie le systeme des produtis derivés (certaines séries sont même conçues en grande concertation avec des fabricants de jouets, pour tirer le maximum de profits des produits dérivés. sing, comme c'est le cas -extreme- pour les Pokémons) ,le Studio Ghibli est le studio japonais (le plus connu) où la tendance est inversé : Le choix des réalisateurs priment sur les aspects marketing. Certes, les contraintes de rentabilité ne sont pas déniées mais ne sont pas prioritaires. Spécialisé exclusivement dans les long métrages, ce n'est pas par hasard si, depuis dix ans, les films de la Disney Company font environs trente pour cents de moins d'entrées au Japon que les films Ghibli!

Cette libertée de produire chefs d'oeuvre sur chef d'oeuvre a toutefois un prix...le fragile équilibre sur lequel reposent les studios est un exemple en la matière mais atteint ses limites...

Grimault travaille sur le roi et l'oiseau...
...et pourtant...par des chemins detournés, la fabricationde produtis derivés devient possible sans compromissions. Laissons la parole "Totoro nous a apporté un bénéfice inattendu : C'est la grande effervescence des peluches Totoro. Je dis inattendu parce que les peluches sont sorties près de deux ans après la réalisation du film et elles n'ont pas été créées pour accentuer une performance au box office. Ce qui est vraiment arrivé, c'est qu'un professionnel du jouet a ardemment pressenti que Totoro était un personnage qui méritait d'être fait en peluche et il a âprement demandé son autorisation à Ghibli. Finalement, grâce à la vente des produits dérivés Totoro, il est alors devenu possible pour Ghibli de combler sans arrêt tout déficit dans le coût de production. Totoro a même été adopté comme logo de la société. Un plan est en route à Ghibli pour former un département pour la promotion des produits dérivés. Inutile de préciser qu'il n'y a aucun changement dans notre politique, que la production de films vient en premier et que l'interêt porté au merchandising suit seulement comme une conséquence. Nous n'avons jamais pris de décision ou changé une partie de film selon le critère du merchandising et nous ne le ferons jamais. "
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