C'est y pour les grands ?
A suivre ... retour vers le meta-site la Septieme Ombre Question dont la réponse est évidente pour les amateurs, éclairés ou non, d'animation... mais qui se pose quand on mesure les difficultés économiques que connait le film d'animation. En effet, la question que pose ce problème est celle des moyens financiers pour s'aventurer dans des dessins animés ne visant pas les enfants...Le cercle vicieux partant de la faiblesse du public, qui engendre des faibles espérances de gains, qui à son tour n'engendre pas la production d'animations... Cette explication est aujourd'hui dépassée puisque au terme d'une lente évolution, le film d'animation sort peu à peu du jardin de l'enfance... Mais est-on seulement capable de définir un film pour adulte ? Pour que la grande presse classe un film d'animation dans cette catégorie, il faut que la rupture soit radicale, il s'agit alors de films à contenance érotique (films de Picha) ou pornographiques (dans la tradtion japonaise du hentai). Fritz the Cat ouvrait la tendance en 1973...qui ne sera guère reprise avant plus d'une vingtaine d'années! La définition du dessin animé pour "adulte" se pose dès lors de manière assez caricaturale et exclusive (ou les enfants, ou les adultes). La polémique sur les films d'animations (japonais) "trop violents" est à resituer en partie au sein de ce malentendu... Ces films s'adressent en premier lieu à un public d'adolescents, et sont fait pour et par des nippons qui ne possèdent pas une vision aussi infantilisante que la nôtre du dessin animé... Pour bien comprendre cette perception du dessin animé en occident, il faut remonter à la fin des années 30 avec la sortie du premier long métrage de Disney, Blanche-Neige. Il s'agit d'un des premiers longs métrages d'animation à bénéficier d'un tel investissement et d'une telle qualité et il marquera toute une génération ( de Paul Grimault, qui s'engage alors dans le dessin animé, a Rene Laloux, sensible aux charmes de la belle princesse dès son enfance...jusqu'a l'incontournable Tezkua, pere de la Japanimation). Dés lors, les autres formes d'animation passent au second plan (en particulier tous les courts métrages de la MGM, les Betty Boop et les Tex Avery...au ton agressif, surréaliste et sensuel)... L'éclipse se confirme apres-guerre, aux États-Uunis puis en europe...le cinéma est un art relativement jeune, et les images qui bougent, du fait de cette situation initiale, étouffent sous le poids de Disney... Au japon, il en sera différemment... Si Disney initie toute une série de créateurs (qui en cloneront même le graphisme!)...