Musiques
Voici reunis les principaux musiciens qui ont illustré l'univers Lalousien...rien n'a été laissé au hasard, comme vous aurez la surprise de l'apprendre...à noter que l'album culte de la planète sauvage est presque introuvablei...une version artisanale est disponible ci dessous.
ALAIN GORAGUER © S. de Bourgies
C'est à Nice qu'il commença le piano. Il abandonna sans remords le violon, passa, peu après, ses bacs, et fit, à vingt ans, une rencontre décisive : celle du pianiste Jack Diéval, de passage à Nice, et qui lui conseilla fermement de tout lâcher pour le piano… dans le même temps, Alain étudiait l'harmonie avec Julien Falk, se classant bientôt second au tournoi de jazz amateur… ». Si le directeur artistique et critique Boris Vian parle si bien de son ami, c'est aussi qu'en tant que compositeur, il vient alors d'écrire moult succès avec celui-ci. Car notre pianiste de jazz, passionné d'Errol Garner et Art Tatum, doit très vite gagner sa vie : il accompagne alors la chanteuse Simone Alma, qui le présente donc à Vian, et entre eux, c'est immédiatement le « coup de foudre ». Vian lui propose de l'accompagner en alternance avec Jimmy Walter, puis aux Trois Baudets de Jacques Canetti, où il jouera aussi dans « Les carnets du Major Thompson » et « Nouvelles têtes ». Il enregistre alors chez Philips en trio piano-jazz son premier album déjà cité, « Go… Go… Goraguer », sous la direction artistique de Vian. Mais ce sont surtout leurs chansons communes qui passeront à la postérité : « La java des bombes atomiques », « La complainte du progrès », « Le petit commerce », « Je bois », « La java martienne », « Fais-moi mal, Johnny » (avec Magali Noël), « Bourrée de complexes », « Ne vous mariez pas les filles », « La valse carrée », « La valse jaune », « La cantate des boîtes » (9 minutes !), insolentes et festives à souhait, plus une série de rocks pour la fougueuse Magali Noël : « Fais-moi mal Johnny », « Alhambra rock », « Strip Rock », « Le rock des petits cailloux »… Alain Goraguer se trouve bientôt confronté à deux carrières parallèles : arrangeur-orchestrateur et compositeur. C'est ainsi qu'il rencontre un jour par l'intermédiaire de Denis Bourgeois un « pianiste de standards » déjà croisé au Touquet, Serge Gainsbourg : « Entre nous, le flash a été instantané ». Son premier arrangement est un classique : « Le poinçonneur des lilas », suivi de beaucoup d'autres (« La recette de l'amour fou », « Du jazz dans le ravin », « Ce mortel ennui » etc), mais il composera aussi avec lui la musique du film « L'eau à la bouche » en 1960 et l'arrangement mémorable de « Poupée de cire, poupée de son », Grand Prix de l'Eurovision 1965 avec France Gall. Car Alain Goraguer va devenir, dans les années 60/70, l'« arrangeur » par excellence : retenons ainsi parmi des centaines de titres, « Inch'Allah » (Adamo), « Le métèque » (Georges Moustaki), « Virages » (Yves Duteil)… Mais le sommet de son œuvre d'arrangeur-orchestrateur reste son travail pour Jean Ferrat, rencontré par l'intermédiaire de son ami Gérard Meys : il habillera musicalement l'intégrale de son répertoire, avec de superbes fleurons comme « Potemkine », « La montagne », « Deux enfants au soleil », « Raconte moi la mer » etc qui tiennent parfois de véritables poèmes symphoniques. Alain a également travaillé, en tant qu'arrangeur et/ou compositeur, pour des dizaines d'artistes, parmi lesquels France Gall (« Jazz à gogo », « Le cœur qui jazze »), Joe Dassin (« La première femme de ma vie »), Maurice Chevalier (une publicité pour… un potage, sur des paroles de Boris Vian !), Claude Nougaro, Sacha Distel, Mireille Darc, Francis Lemarque, Bobby Lapointe, Juliette Gréco, Dalida, Régine, Brigitte Bardot, Nana Mouskouri, Adamo, Michel Delpech, Hugues Aufray, Mireille Mathieu, Serge Lama, Bernard Lavilliers, Claudia Cardinale, Jean-Claude Brialy, Robert Hossein… et surtout Serge Reggiani, pour lequel il a composé et arrangé beaucoup de chansons, principalement sur des textes de l'ami Lemesle : « Le souffleur », « Le zouave du Pont de l'Alma », « Les petits destins », « Boulevard Aragon », « Pablo » . Il a également composé des musiques de films (« J'irai cracher sur vos tombes », « Les loups dans la bergerie », « L'eau à la bouche » déjà citée, « L'affaire Dominici », « La planète sauvage », « Le silencieux », « Sur un arbre perché »…), et un générique TV resté dans toutes les mémoires (« Gym Tonic », l'émission de Véronique et Davina). Un homme-orchestre, donc, dont la modestie légendaire n'a d'égal que les multiples talents, l'humour acidulé (joueur de mots dans l'âme, il eût fait un excellent pataphysicien), la sympathie naturelle, la jeunesse d'esprit et de coeur qui le tient toujours à l'écoute des nouveaux courants musicaux comme de son époque, témoin discret mais lucide d'un monde qu'il a depuis un demi-siècle coloré de ses musiques toutes en finesse et tendresse.
NB Toutes les musiques sont extraites de la bande son du film, en format mp3 (malgre l'extension).elles ont été capturées a partir du film. Seul l'album de planete sauvage est encore disponible sur le marché (voir la section "acheter"). Dans tous les cas, ces musiques appartiennent a leur auteur et leur teur conservation ne doit pas depasser 24 h sans la possession de l'original
Les maitres du temps:
paysages sonores
Christian Zanési Compositeur français
Né à Lourdes en 1952, il commence sa formation musicale à l'université de Pau avec Marie-Françoise Lacaze et Guy Maneveau, et poursuit au Conservatoire de Paris avec Pierre Schaeffer et Guy Reibel. Depuis 1977, il est membre du Groupe de Recherche Musicale de l'Ina ; réalisation et production radio (France Musique, France Culture), séminaires de composition musicale en France et en Europe. Il a écrit entre autres : Eclisses (1978), La Nuit Rebis (1979), Trois devinettes à écouter pendant l'orage (1980), Arkheion, les mots de Stockhausen (1955), Toto Valse (1966), ainsi que pour le cinéma (bandes-son des longs-métrages d'animation de René Laloux) et pour le théâtre (musiques des spectacles de François Joxe). Depuis 1986, il participe aux environnements musicaux des sculptures de Bauduin. Christian Zanési est enfin cofondateur de l'association Ars Sonora, qui a pour but la diffusion et l'illustration des musiques électro-acoustiques, et qui fait notamment paraître une revue électronique trimestrielle, Ars Sonora Revue.
Jean-pierre Bourtayre
" - De la musique - avant toute chose - qu'elle soit riche ou bien pauvre - elle est la seule - qui garde nos 20 ans ". Lorsqu'en 1996, Jean-Pierre BOURTAYRE illustre cette profession de foi d'Eddy MITCHELL, il connaît déjà bien la musique, avec un père compositeur qui écrivait des succès pour TINO, TRENET, CHEVALIER. Musicien né, compositeur, et surtout mélodiste inné, Jean-Pierre entre d'abord au Conservatoire, d'où il se fait chasser ensuite pour cause de twist aigü: car notre homme est un yéyé, un enfant du rock, âge tendre et tête de bois, qui va tout naturellement écrire pour DICK RIVERS, Richard ANTHONY, Hugues AUFFRAY ("Adieu Monsieur le Professeur"), Eddy MITCHELL ("S'il n'en reste qu'un", "L'épopée du rock"), jusqu'à ce qu'un grand prix de l'Eurovision en 1971, "Un banc, un arbre ou une rue" pour SEVERINE, sans oublier au passage: "Il était un prince en Avignon" par Esther OFARIM. Puis, en 1971, c'est la rencontre avec Claude FRANCOIS, dont il deviendra le collaborateur attitré jusqu'à la fin. Tour à tour compositeur, producteur, et surtout ami, il écrit durant sept ans tube sur tube pour l'Idole: "Viens à la maison", "Chanson populaire", "Le chanteur malheureux", "Le téléphone pleure", "Alexandrie, Alexandra", "Magnolias for ever", jusqu'à ce Samedi tragique de 1978, où la France entière a les yeux tournés vers le Boulevard Exelmans, Cloclo n'est plus. Cette année là, c'est aussi pour Jean-Pierre le début d'une belle amitié avec Etienne RODA-GIL, qui donnera d'abord une comédie musicale "36 Front Populaire" avec Jean-Claude PETIT, (Prix Rolf MARBOT pour "Ça commence comme un rêve d'enfant" de Julien CLERC) puis des chansons pour Gérard LENORMAN, "Boulevard de l'Océan", Françoise HARDY "La Villégiature" etc ... Début 80, le disco est là, la new wave trépigne et notre compositeur devient alors Directeur de production française chez WEA. L'éternel angoissé du clavier découvre le stress des affaires, avant de rejoindre Jacques REVAUX chez TREMA où il va se mettre au service d'une autre star de choc: Michel SARDOU. Avec REVAUX, il écrit pour lui les musiques de "Vladimir Illitch", "Io Dominico", "Chanteur de jazz", "Musulmanes". Et ce n'est pas fini : 20 ans après il n'en reste qu'un, et c'est bien lui, tout aussi fou de son que d'image : n'a-t-il pas écrit jadis la musique du "Grand Meaulnes", celle du feuilleton "Arsène LUPIN" ("Gentleman cambrioleur" et "l'Arsène" de DUTRONC), de la série "Schumaster, l'Espion de l'Empereur", ainsi que les génériques de "Stars" et "Champs-Elysées" de Michel Drucker avec PETIT ! Vous résumer en un mot cet homme orchestre qui avoue écrire comme il respire, et a fait chanter un jour à Tino "La vie commence à 60 ans"? Disons... un angoissé tranquille du microssillon, un cœur de rocker dans une main de velours, tous les bons claviers vous le diront!
Né en 1949 au Liban, Gabriel Yared se découvre très tôt une vocation de compositeur. Autodidacte passionné, il décide, en 1970, d'abandonner ses études de droit pour se consacrer tout entier à la musique. Il fait ses débuts professionnels au Brésil, aux côtés d'Elis Regina et d'Ivan Lins puis s'établit à Paris en 1972. Il s'inscrit à l'Ecole normale de musique où il suit, en auditeur libre, les cours de composition et d'orchestration d'Henri Dutilleux et de Maurice Ohana. Il commence alors une carrière de compositeur-orchestrateur-producteur pour les plus grands artistes français de variété (Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Johnny Halliday, Michel Jonasz, Françoise Hardy...) et compose de nombreux jingles et indicatifs pour la télévision, la radio et la publicté. En 1980, Gabriel Yared signe pour Sauve Qui Peut la Vie, de Jean-Luc Godard, sa première partition pour le cinéma. Depuis, il consacre l'essentiel de son activité à la composition de musiques de films, une cinquantaine à ce jour, dont plusieurs lui ont valu de prestigieuses récompenses (cf. filmographie). En 1997 sa notoriété s'impose au niveau international : il obtient, entre autres, un Oscar, un Golden Globe, un Grammmy Award pour la musique du film Le Patient Anglais d'Anthony Minghella. Mais il écrit aussi pour la danse, particulièrement pour Carolyn Carlson et Roland Petit. Pour ce dernier, il vient de composer la musique du ballet Clavigo, créé en octobre 1999 à l'Opéra de Paris (Palais Garnier) Depuis 1995, il préside aux destinées de l'Académie Pléiade dont le but essentiel est de former des jeunes compositeurs (aussi bien à l'écriture cinématographique, audiovisuelle, publicitaire qu'à la chanson) et de promouvoir leurs œuvres.
Filmographie non exhaustive:
MESSAGE IN A BOTTLE / UNE BOUTEILLE À LA MER Luis Mandoki - USA (1999) CITY OF ANGELS / LA CITE DES ANGES Brad Silberling - USA (1998) TONKA Jean-Hugues Anglade - FR (1997) THE ENGLISH PATIENT / LE PATIENT ANGLAIS Anthony Minghellha - USA (1996) THE LOVER / L'AMANT Jean - Jacques Annaud - FR (1991) Victoire de la Musique 1992 César de la Musique 1993 Nomination à l' International Musical Visual Award 1993 GANDAHAR CONTRE LES HOMMES MACHINES René Laloux - FR (1987) BETTY BLUE / 37°, 2 LE MATIN Jean-Jacques Beineix - FR (1986) Nomination aux Césars 1988 Victoire de la Musique 1986 ZONE ROUGE Robert Enrico - FR (1986) FLAGRANT DÉSIR Claude Faraldo - FR (1986) DÉSORDRE Olivier Assayas - FR (1986) LE TÉLÉPHONE SONNE TOUJOURS DEUX FOIS Jean-Pierre Vergne - FR (1985) HANNA K Costa Gavras - FR (1984) Grand Prix de la SACEM 1984 NÉMO Arnaud Sélignac - FR (1984) LA DIAGONALE DU FOU Richard Dembo - FR (1984) TIR À VUE Marc Angelo - FR (1984) THE MOON IN THE GUTTER / LA LUNE DANS LE CANIVEAU Jean-Jacques Beineix - FR (1983) Grand Prix de la SACEM 1984 FR (1981) MALEVIL Christian de Chalonge - FR (1980) SAUVE QUI PEUT LA VIE Jean-Luc Godard - FR (1980)
J'essaie d'atteindre la zone des Dolongues
Les albums: