|
|
|
|
|
|
Voila, dit
il en cognant de son doigt bagué sur la plaque sonore de son crâne,
les frelons m'ont fait ça il y a des années. Sans la chance,
ils m'auraient dégusté la cervelle comme un oeuf à
la coque. Curieux, le faible qu'ils ont pour la cervelle et la moelle
des os! Je ne sais pas si ça les rends intelligents mais ils s'y
connaissent pour cerner un bonhomme isolé. Ils sont grands comme
la main et il y en a des milliers qui vous tombent dessus. Ils ont des
dars en vrille qui vous percent l'occiput comme un vieux bout de carton.
Ils flairent l'homme à une lieue.
L'orphelin
de Perdide, Stefan Wul, pp 53-544
|